De nombreux termes que nous employons chaque jour sont issus de l’italien, qui est la deuxième langue, après l'anglais, du nombre de mots empruntés.
On en compte environ 2 000 directement transposés dans la langue française.
Un peu d'histoire…
En 1578, le linguiste Henri Estienne alerte contre l'italianisation de la langue française qui, selon lui, risque de disparaître sous un trop fort afflux de mots transalpins. Cela vous rappelle certainement quelque chose ?
Au XVIe siècle, au cœur de la Renaissance, c'est l'Italie qui rayonnait sur le monde. D'ailleurs, à la cour française de Catherine de Médicis, on parlait… italien !
Les mots empruntés à l’italien s’échelonnent du XVe au XXe siècles. Il s’agit essentiellement de termes en lien :
avec la guerre
Exemples : « alarme » (all'arme), « attaquer » (attacare), « brigade » (brigata), « citadelle » (cittadella), « colonel » (colonnello) ou encore « soldat » (soldato).
avec la vie sociale et mondaine
Exemples : « cortège » (corteggio), « courtisan » (cortigiano), ou encore « confetti » ou « lazzi » qui ont conservé leur forme d'origine.
avec le commerce et la banque
Exemples : « banque » (banca), « bilan » (bilancio), « crédit » (credito), « faillite » (fallita)…
ou encore avec l’art, notamment de la musique
La « faïence » nous vient ainsi de Faenza, ville d'Italie renommée pour ses poteries émaillées.
Exemples : aquarelle (acquarella), balcon (balcone), façade (facciata), fresque (fresco), mosaïque (mosaico), pastel (pastello), pittoresque (pitoresco)…
De nombreux mots concernant la musique ne sont même pas francisés et conservent usuellement leur forme italienne : piano, a cappella, crescendo, maestro, tempo ou cantatrice.
On peut citer également « escarpins », « douche », « festin », « moustache » ou encore « reflet », sans oublier « caresse » et « baldaquin », l'italien fait partie de notre quotidien, sans même que l'on y prête attention.
Amis des mots, je vous dis : Ciao et à bientôt !
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