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Liaison et élision : la lettre h, si inutile que ça ?


Souvent on utilise cette petite lettre sans même y penser. Tout au plus, une vérification dans le dictionnaire pour vérifier l'orthographe et ne pas faire de fautes. Mais cette consonne cache en réalité bien des mystères. D’ailleurs, à l’origine, le « h » correspondait à un son à part entière et dans certaines langues, comme l’anglais ou l’allemand, on prononce ce h, on l’aspire. On distingue ainsi le h muet et le h aspiré.


Le h dit « muet » n'a aucune influence sur la prononciation. On fait la liaison avec le mot qui précède ou on élide l’article, c’est-à-dire qu’on remplace une lettre par une apostrophe.

Exemples :
L’habit, un (n)habit, des (z)habits
L’arbre, un (n)arbre, des (z)arbres
L’hiver, un (n)hiver, des (z)hivers


Le h dit « aspiré », lui, interdit la liaison et l’élision.

Exemples :
les (’)handicaps, et non les (z)handicaps
un (’)héron, et non un (n)héron
la honte, et non « l’honte »


Il n’existe pas de règle absolue pour distinguer le h muet du h aspiré.
Seuls tous les mots commençant par -hy sont construits avec un h muet.

Alors comment ne pas se tromper ? Eh bien tout simplement en consultant un dictionnaire ! Le h aspiré y est indiqué par une apostrophe (’).


Enfin sachez qu’on peut parler « du h »... ou « de l’h ». Personne n'a apparemment pris position sur le sujet. Auteur, vous avez donc le choix !


Cas particuliers :
Le mot haricot se prononce avec un h aspiré, sauf dans certaines expressions populaires comme
« Il commence à nous courir sur l’haricot. »

Le mot héros se prononce avec un h aspiré. En revanche, celui des autres mots de la même famille se prononce avec un h muet.

À noter que quelques mots commençant par une voyelle, mais sans h à l’écrit, se prononcent comme s'ils s’ils commençaient par un h aspiré… Qui a dit que la langue française était logique ?
On dit par exemple « le onze », « le oui ».

Autre bizarrerie, pour le mot « ouate », vous avez à nouveau le choix ! On peut, en effet, faire la liaison ou ne pas la faire. On dira donc de l’ouate ou bien de la ouate.
L'écriture vous autorise ainsi quelques libertés, mais n'oubliez pas : lorsque deux écritures sont possibles, en choisir une et s'y tenir tout au long de son texte !

Enfin une dernière remarque : l’y, quand il est utilisé devant une voyelle, a une valeur de consonne. On ne fait alors ni élision ni liaison.

Exemples :
le yaourt, et non l’yaourt,
des yourtes, et non des (z)yourtes

Il existe évidemment des exceptions – je suis sûre que cela ne vous étonne plus ! –, dont la plus connue concerne les (z)yeux ». Il faut bien sûr faire la liaison dans ce cas.



Si à l'écrit, les erreurs de prononciation ne se « voient » pas, c'est une autre histoire pour l'élision. C'est une faute plus fréquente qu'on ne le pense, et je ne vous ai pas parlé des noms propres (prénoms, pays, titres d'œuvres, noms d'entreprise,...). Et là, les correcteurs intégrés au traitement de texte ne vous seront malheureusement pas d'une grande aide.

La langue française est bien trop subtile et complexe pour en maîtriser toutes les règles. C'est pourquoi l'aide d'un correcteur professionnel peut être bienvenue pour corriger vos écrits !

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